Erick Guillard et Nathalie Simon dans Dissection d’un nuage, 2003
Répertoire des principales pièces créées entre 1998 et 2012 :
CINQ MÉDITATIONS SUR LA BEAUTÉ
Trio, d’après François Cheng
Chorégraphie : Michaël d’Auzon
Danseurs: Michaël d’Auzon, Aurore Gruel, Elodie Sicard, assistant: Erick Guillard, musiques: Valentin Silvestrov, Bernard Parmegiani, Ryoji Ikeda, G.I. Gurdjieff interprété par Keith Jarrett, dramaturgie et photographies: Anne Colson, lumière: Olivier Irthum
Spectacle librement inspiré d’un recueil de textes de François Cheng de l’Académie Française, paru aux éditions Albin Michel en 2006, avec l’autorisation de l’auteur et de son éditeur.
Durée : 25 min.
La beauté révèle l’être, elle est « impossessible ». Elle a besoin de vous, elle a besoin de nous tous. Elle est si fragile, et c’est pourtant l’exigence même. Elle a besoin d’être regardée et recueillie. Elle est pudique, mais elle surgit soudainement. C’est un « apparaître là » nous dit François Cheng. Elle a besoin de votre désir, elle a besoin de l’espace de votre cœur. Elle est un conquête de l’esprit, mais elle est « virtuellement là, depuis toujours là, un désir qui jaillit de l’intérieur des êtres ». À la pensée philosophique fait ici écho l’élan du chorégraphe, qui décline en cinq danses méditatives ce « retour à l’essentiel » opéré par l’auteur franco-chinois. Cinq tentatives chorégraphiques de dévisager et d’envisager aujourd’hui la question du beau.
Dates, lieux: 26. 11. 2011 [Re]connaissance, concours de danse contemporaine, Château-rouge, Annemasse (FR), 13. 01. 2012 festival « Lorraine sur scène » Opéra national de Lorraine, Nancy (FR), 09. 11. 2012 Théâtre ici et là, Mancieulles (FR)
Production : compagnie l’instant, coproduction : CCN Ballet de lorraine accueil studio, CCAM Scène nationale de Vandœuvre, soutiens : région lorraine, Ville de Nancy, Centre de création chorégraphique luxembourgeois, L’autre canal Nancy
LE COMPLEXE IMAGINAIRE
Duo avec traitement sonore de la voix en temps réel
Chorégraphie : Michaël d’Auzon
Danseurs : Lara Martelli, Davide Sportelli, design sonore : Lorenzo Brusci, Fabio Fonda
Durée : 30 min.
Prenons un corps. Regardons sa structure complexe, comment l’apprentissage et la culture ont formé en lui de nombreux mécanismes et tendances répétitives. Chaque corps en mouvement possède cette grammaire gestuelle, muette, et signifiante. C’est une architecture imaginaire et invisible. Peut-on la matérialiser ? Peut-on isoler cet objet mental qui précède l’acte d’écrire, et regarder quelle est cette pensée préexistante à toute mobilité ? Ce complexe imaginaire…
Dates, lieux : 05. 05. 2009 Dot club, Berlin (DE), 26. 05. 2009 « Le transfrontalier » Danz festival Luxembourg (LU), 06. 06. 2009 « Le transfrontalier » dance festival, Theater Trier (DE)
Production : Compagnie l’instant, soutiens : Conseil Général de la Moselle, Conseil Régional de Lorraine, remerciements : Dot club Berlin
PLAY STOP CONCEPT
performance pour 6 danseurs et une preneuse de son
© photo : David Verlet
Conception : Michaël d’Auzon
Danseurs : Michaël d’Auzon, David Bloom, Barbara Meneses, Maria Eugenia Rivas, Davide Sportelli, Anna Tenta, preneuse de son : Florencia Lamarca, design sonore : Johannes Sienknecht
Durée : 50 min.
PLAY STOP consiste à composer une chorégraphie en direct, à partir d’une technique d’improvisation dirigée. Au cours d’ateliers préparatoires, les différents paramètres qui composent le mouvement sont étudiés : amplitude, dynamique, vitesse, trajet, coordination ou indépendance des segments osseux… Des chiffres, de zéro à six, définissent l’intensité de ces paramètres, et permettent d’aborder le mouvement comme un échantillon qui peut être manipulé en public. Dans la pratique, les danseurs sont guidés en temps réel par des informations qui vont stimuler leur improvisation.
Ce processus conduit le regard de l’interprète à concentrer son attention sur le type d’énergie qui motive son mouvement, et sur le phrasé, ou « musicalité visuelle », que celui-ci engendre. Il est ainsi l’instrumentiste d’une danse qui peut être regardée comme un objet plastique en mouvement.
Date, lieu : 24. 02. 2007 LaborGras Studio, Berlin (DE)
Résidence et soutien logistique : « impro on stage », LaborGras Studio, Berlin (DE)
MAINTENANT
Pièce pour 9 danseurs
© photo : Landestheater Innsbruck
Chorégraphie, scénographie, lumière, costumes : Michaël d’Auzon
Danseurs : Bérangère Brulebois, Ilja Van den Bosch, Leslie Humbert, Daniela Indrizzi, Virginia Lopez Gallo, Martin Dvorak, Daniel Morales Peres, Alexander Novikov, Jack Waldas, musiques : ErikM, Robert Normandeau, Arvo Pärt,
Durée : 30 min.
Le passage de l’inconnue dans la rue brûle mes doigts. Je cherche où m’asseoir et regarder. Réalité incandescente. Mon corps immobile contemple l’abîme de l’instant qui porte un seul nom : absence. En mouvement, il revendique ce qui fut et ce qui sera. Manifeste pour l’imaginaire. Dans le sommeil de vivre, entre passé et avenir, je tends un fil pour le funambule de l’instant. Il s’appuie contre le mur de ses traces effacées, et s’accroche aux branches enlacées de son devenir, se repousse et s’allonge dans un double mouvement qui s’empare de ce qui passe et grandit : le temps contenu dans la tête, le temps qui n’existe pas. L’inconnue n’existe pas. Où ? Maintenant, infiniment.
Date, lieu : 26. 03. 2006, Tirolerlandestheater Innsbruck (AT)
Production: Tirolerlandestheater Innsbruck (AT), commande du Ballet d’Innsbruck
STRUCTURE DE L’ATTENTE
Solo in situ avec dispositif vidéo interactif
© photo : Stéphane Lempereur
Chorégraphie, conception, interprétation : Michaël d’Auzon
Création vidéo : David Verlet, lumière : Fabien Fischer, musiques : Louis Dufort, Christian Zanési, régie son : Tony Manzullino
Durée : 40 min.
Dans le cœur de l’attente infinie, l’incroyable présence au monde d’un reflet bouleverse la nature du regard. Un miroir est couché. C’est une flaque de lumière qui s’ouvre, telle une fenêtre pour la pensée. Sur l’autre face du visible, le corps immobile se met à danser. L’envie sans mémoire et sans objet danse la matière. L’autre corps s’éveille.
Dates, lieu : 15 & 16. 09. 2005, jardins du palais du gouverneur, Nancy (FR)
Commande de la Ville de Nancy, production : Compagnie l’instant, soutiens : Drac de Lorraine (AP 2005), Conseil Régional de Lorraine, Ministère de la culture et de la communication DICREAM, Ville de Nancy, remerciements : le Totem, Maxéville
PAROLE D’ARBRE (II)
Pièce pour 5 danseurs et 1 artiste peintre
© photo : Stéphane Lempereur
Chorégraphie, scénographie : Michaël d’Auzon
Danseurs : Nathalie Simon, Erick Guillard, Délphine Hélix, Manuela Maugeri, Léonard Rainis, artiste peintre : Robert Renard, lumière : Fabien Fischer, création sonore : Bruno Billaudeau, costumes : Cathy Roulle
Durée : 50 min.
Le caractère virtuose de la simplicité
L’attention constante qu’elle réclame
Mouvement continu aléatoire
Généreux et comblé
Oublieux de soi-même
La poésie c’est avoir au bout de la langue
Une certaine conscience planétaire
La poésie est ce qui me mange
Date, lieu : 22. 04. 2004, CCAM Vandœuvre-les-nancy (FR), festival Corps d’avril
Production : compagnie l’instant, coproduction : CCN Ballet de lorraine (accueil-studio 2004), Centre culturel André Malraux Scène nationale de Vandœuvre-les-nancy, soutiens : Drac de Lorraine (AP 2004), Conseil Régional de Lorraine, Conseil Général de Meurthe-et-Moselle, Ville de Nancy, remerciements : la Manufacture – CDN de Nancy
DISSECTION D’UN NUAGE
Pièce pour 2 danseurs et 1 musicien
© photo : David Verlet
Chorégraphie, scénographie : Michaël d’Auzon
Danseurs : Nathalie Simon, Erick Guillard, création musicale live : Bruno Billaudeau, lumière : Fabien Fischer, costumes : Cathy Roulle
Durée : 50 min.
Tailler dans la matière le passage qui mène de la violence à la compassion, de la brutalité à la compréhension, de l’agressivité au calme et à la plénitude. Dissection d’un nuage est la quête d’une extrême conscience de soi. Dans cet endroit ou l’extraction de la pierre n’est plus qu’un souvenir endeuillé de sueur, un certain éloignement avec le monde est accessible. C’est dans ce vide lumineux où la nature reprend ses droits que commence un travail sur le brouillard qui enveloppe nos âmes et nous fait commettre tant d’actes étrangers à nous-mêmes. L’observer, le percer, le dissoudre, et lorsque dans l’épaisseur de l’air l’opacité cotonneuse s’efface, alors seulement subsistent le regard simple et le geste essentiel.
Dates, lieux : 07. 02. 2003 CCN Ballet de lorraine, Nancy (FR), avant-première, 30, 31.05 & 01. 06. 2003 Anciennes Carrières d’Euville (FR), 22. 06. 2005 CCN Nantes (FR), festival « Connivences de juin », 09. 11. 2012 Théâtre Ici et là, Mancieulles (FR)
Production : Compagnie l’instant, coproduction : ACB Scène nationale Bar le duc, coréalisation : Parc naturel régional de Lorraine, soutiens : Drac de Lorraine (AP 2003), Ville de Nancy, Conseil Général de la Meuse, création réalisée dans le cadre de la résidence de la compagnie dans les anciennes carrières de pierre d’Euville, avec le concours de la commune d’Euville et de l’office du tourisme de Commercy.
À LA RECHERCHE DE LA CARESSE
Quintette pour 4 danseurs et 1 violoniste
© photo : Anne Darchis
Chorégraphie, scénographie, conception marionnette : Michaël d’Auzon
Danseurs : Nathalie Simon, Mélanie Marie, David Berring, Nicolas Maurel, univers sonore : Frédéric Bailly, musique : Régis Renouard-Larivière, lumière, construction : Nathalie Mann, Stéphane Jollard, graphes lumineux : Robert Renard, musicien : Bertrand Colin
Durée : 1h
Dans la recherche de la surface de soi qu’on veut perforer pour rejoindre, il y a toutes les joies et toutes les peines broyées en une explosion de lumière. Lorsque l’événement cesse de souffler et prend place dans la tête de part et d’autre des yeux commence le modelage des corps, le travail bancal de l’artiste, réanimer les cadavres de nos souvenirs. L’oubli de tout ce qui s’engouffre en nous par le passage de notre visage troué donne naissance à cet acte funéraire de momification du passé. Toute œuvre est un événement non pas embelli mais embaumé.
Dates, lieux: 06 & 07. 09. 2001 Théâtre Gérard Philipe, Frouard (FR), 09 & 10. 11. 2001 festival « attitudes », CCAM Vandœuvre-les-nancy (FR), 07. 12. 2001 Arsenal, Metz (FR), festival « Tendanses »
Production : compagnie l’instant, coproduction: CCN Ballet de lorraine (accueil studio 2001), CCN Ballet Biarritz (accueil studio 2001), Tgp Frouard, soutiens : Drac Lorraine (AP 2001), Conseil Général de Meurthe-et-Moselle, Conseil Régional de Lorraine, Adami.
PAROLE D’ARBRE (I)
Pièce pour 7 danseuses
© photo : Sakari Viika
Chorégraphie : Michaël d’Auzon
Danseurs : Kaisu Hölttä, Pia Keskinen, Eevamari Kitti, Susanna Leinonen, Anne Raudaskoski, Nadja Sarell, Inka Tiitinen, scénographie : Simon Leroux, musiques : Daniel Teruggi, Bruno d’Auzon, son : Jaakko Nousianen, lumière : Kalle Aaltonen, costumes : Annette Tamminen, assistante chorégraphie : Nathalie Simon
Durée : 1h 15 min.
J’ai vu l’arbre ventre ouvert, l’arbre sans peau, le dedans de l’arbre, la lumière du dedans. J’ai vu son âme de papier, si légère… Avant de s’envoler, elle m’a laissé dans ses branches sept oiseaux blancs rieurs qui perdent leur chant derrière eux pour l’offrir à tout le monde, pour l’offrir à personne. À vous toutes qui donnez la vie, à vous toutes qui offrez par votre ventre et votre sang la vie à la vie, l’arbre m’a parlé de vous. De vous…
Dates, lieu : 15 – 17. 10. 1999 Alexander Theater, Helsinki (FI)
Création réalisée en résidence dans le cadre des Pépinières Européennes pour Jeunes Artistes, production : Alexander Theater Helsinki, Theater Academy Helsinki, Conseil des arts de Finlande.
MANGER LA LUMIÈRE
Pièce pour 10 danseurs
© photo : Ifan Pierce
Chorégraphie : Michaël d’Auzon
Danseurs : Jennifer Blasek, Marine Castel, Daria Dadun, Morgan De Quelen, Caroline Lhuillier, Aurore Longère, Juliette Mignot, Christophe Béranger, Andreï Fedotov, Erick Guillard, décor : Robert Renard, univers sonore : Frédéric Bailly, lumière : Stéphane Jollard, assistante chorégraphie : Nathalie Simon
Durée : 40 min.
Il n’est pas nécessaire de posséder les choses pour les aimer. Lorsqu’on croit les posséder, on les perd. Notre vie n’est pas notre vie. Elle imprime son passage dessous l’avancée de nos pas. Elle ne nous appartient pas car c’est nous qui lui appartenons. Elle est trop brûlante. Elle se consume. L’œil regarde la trace sur le mur. La beauté ne se possède pas. Elle se consomme, se dévore. L’appétit du cœur provoque les muscles des bras, les muscles des mains, les muscles des doigts. L’œil traverse. Être cette trace sur le mur. Manger la lumière.
Dates, lieu : 10, 12, 13 & 16. 01. 1999, Opéra National de Lorraine, Nancy (FR)
Commande du Ballet National de Nancy et de Lorraine