PARCOURS
FORMATION
2012 Réalisation de court métrage, CEFPF, Paris
2010 Diplôme d’Etat danse contemporaine, CND, Pantin
1993 Ecole Nationale de Musique et Danse, La Rochelle
BOURSES ET RESIDENCES
2012 Artiste en résidence, Corderie Royale, Rochefort (Art visuel / chorégraphie)
2008 Bourse de résidence à Berlin du Conseil Général de Moselle (Art visuel)
1999 Lauréat de Pépinières Européennes pour jeunes artistes, Helsinki (Chorégraphie)
FILMOGRAPHIE
2017 – 2024 DEPUIS QUE LE SOLEIL A BRÛLÉ, long métrage, scénariste et réalisateur, production Le Mouvement de l’Ange
2014 LE PHOTOGRAPHE, court métrage, scénariste et réalisateur, Pendule Production
2007 MEETING POINT, court métrage, chorégraphe, Compagnie l’Instant
2005 LA FEMME QUI MARCHE, court métrage, réalisateur, Compagnie l’Instant
EXPOSITIONS PERSONNELLES
2012 Corderie Royale, Rochefort
2010 Eden – Dock 11, Berlin
2008 L’autre Canal, Nancy
EXPOSITIONS COLLECTIVES
2014 Mac2000, Paris
2011 La mama galleria, New York City
2011 Neue Berliner Raüme, Berlin
2011 Ecole des Beaux-Arts, Besançon
2010 Sophiensaele, Berlin
2009 Biennale d’Art Contemporain, Metz
2009 Carré Rotonde, Luxembourg
2008 Nuit blanche, Metz
PRINCIPALES CRÉATIONS CHORÉGRAPHIQUES
2011 « Cinq méditations sur la beauté », trio, d’après l’œuvre de François Cheng, sélection [Re]connaissance 2011, Annemasse, concours des Centres Chorégraphiques Nationaux
2009 « Le complexe imaginaire », duo, Dot Club Berlin, Danz Festival Luxembourg / Trier
2006 « Maintenant », chorégraphie pour les danseurs du Ballet du Landestheater Innsbruck
2007 « Play stop concept » performance pour 5 danseurs, studio LaborGras, Berlin
2005 « Structure de l’attente », solo, commande de la Ville de Nancy
2004 « Parole d’arbre II », pour 5 danseurs et un plasticien, CCAM Vandœuvre-lès-Nancy
2003 « Dissection d’un nuage », duo, Anciennes Carrières d’Euville, festival Connivences Nantes
2001 « À la recherche de la caresse », quatuor. Diffusion en région Lorraine.
1999 « Parole d’arbre », pour 7 danseurs, Alexander Theater, Helsinki
1999 « Manger la lumière », pour 10 danseurs, Opéra National de Nancy
DANSEUR INTERPRÈTE
2005 « Human Writes », The Forsythe Company (dir. William Forsythe), Zürich
1994-1998 Ballet de l’Opéra du Rhin, Mulhouse, Ballet National de Nancy, Jeune Ballet de France, Paris
PUBLICATION
CATALOGUE DE L’EXPOSITION « BLITZ ’09 »
BIENNALE BERLIN-METZ
commissariat Christian Debize et Hélène Doub
Entretien avec Michaël d’Auzon, extrait :
Quel rapport entretiennent vos chorégraphies virtuelles respectivement avec le langage de la danse et celui des arts visuels ?
La cristallisation de mouvements de danse sous forme d’image vidéo est la dernière étape d’un processus qui débute uniquement avec le corps: tournées en studio, les chorégraphies qui me serviront de matière première par la suite sont avant tout des purs moments de danse. Travaillant seul ou avec un groupe, j’ai besoin de la présence de l’œil fixe de la caméra : la danse ne peut exister sans témoin. J’ai à ce moment là le sentiment d’inscrire une écriture énergétique sur un support à mémoire, ce qui est pour moi propre à l’acte de chorégraphier. Dans un deuxième temps, parfois éloigné, vient la manipulation de l’image. J’aborde ce moment avec excitation, comme un peintre qui aurait soudain la possibilité de faire une peinture en mouvement. Au final, je me retrouve devant un objet ambigu. Chorégraphique d’une part, et plastique de l’autre, il nous parle de la présence et de l’absence simultanées du corps, faisant peut-être écho à la quête d’ubiquité propre à notre époque.
Quel rôle joue la musique dans vos créations ?
Je pense que la danse n’a pas besoin de la musique car elle possède sa propre musique intérieure. Cependant, le corps a besoin d’espace, et je m’intéresse au son lorsqu’il est créateur d’espace. Je travaille depuis quelques années avec le design sonore et j’aime sa manière très structurante de dessiner les contours d’un univers, et de rehausser les couleurs d’un lieu, ou d’un corps en mouvement.
Lors de votre résidence à Berlin, quelles pistes avez-vous explorées ?
Je suis arrivé à Berlin avec un projet clair consistant à un inventer un mode de présentation virtuelle de ma danse. J’ai commencé par réunir des danseurs et donner des ateliers, car mes problématiques artistiques étaient très liées à la composition chorégraphique et aux modalités d’improvisation. Ce premier travail a généré des rencontres, et nous avons eu de nombreux débats sur la fonction de la danse en général et sur la perception du mouvement en particulier. J’ai senti que le corps ne me suffisait pas et je me suis alors formé aux techniques de l’image, notamment aux effets et aux techniques de compositing. Puis, en montrant mes premières images, j’ai compris alors que ma chorégraphie pouvait devenir un objet pictural, et que ces images représentaient à la fois une sorte de compression du temps et de l’espace.
Dans quelles directions s’orientent vos travaux actuellement et quels sont vos projets ?
Je travaille actuellement avec deux danseurs berlinois sur la notion d’architecture invisible : nous cherchons à rendre perceptible la matrice mentale du corps qui danse, ou encore sa structure comportementale. Cela nous amène à nous intéresser au cerveau, et à voir que toute danse est avant tout de la pensée. Pour travailler sur ce thème nous utilisons la voix et le traitement sonore en temps réel. De façon générale, je m’intéresse à toutes les techniques qui mènent vers la chorégraphie étendue. Dans ce projet, je poursuis mes recherches sur la restitution des traces, auditives celles-ci, laissées par le passage du corps.
PRESSE
L’EST REPUBLICAIN – 15.01.2012 Cinq méditations sur la beauté
» (…) une chorégraphie de Michaël d’Auzon, qui en est d’ailleurs l’un des trois interprètes avec Aurore Gruel et Élodie Sicard, et qui s’appuie sur le très beau texte de l’académicien François Cheng. Il y a toujours un risque de trop intellectualiser le rendu d’un texte par le mouvement. Michaël d’Auzon a su s’en prémunir. Les danseurs livrent, en cinq courts tableaux, sur des images d’Anne Colson, des solos, duos, trios, plastiquement très réussis, où l’émotion est toujours présente. » – Didier Hemardinquer
L’EST REPUBLICAIN – 01.06.2003 Le nuage des pierres d’Euville
“ (…) Une démonstration très minimaliste et symboliste mais efficace. Il semble que ce soit la pierre qui accouche de la créature maladroite dans des odeurs d’herbe fraîche. On pense à la naissance vue par Kazuo Ohno premier maître japonais des lenteurs, face à une madone implorante. (…) L’apprentissage de l’Autre, avec les affrontements, les jeux, les partages se passe dans une lumière neuve, celle de la révélation initiatique. ” Paul Lebœuf
L’EXPRESS magazine – n° 2617 – 30.08.2001 A la recherche de la caresse
“ Pour cette création, le chorégraphe Michaël d’Auzon s’efface devant le plasticien Tout est construit autour des graphes lumineux de Robert Renard. Dans un premier temps, I’artiste matérialise le mouvement des danseurs par des traces d’encre de Chine sur de la soie. Puis il utilise des pellicules photo et applique une technique de grattage, créant ainsi des rais de lumière. Sur la scène, ces œuvres sont projetées sur de grands panneaux qui forment un cube. A l’intérieur les danseurs esquissent des mouvements synchronisés avec ces rais de lumière, dans un univers sonore électroacoustique. Michaël d’Auzon fabrique ainsi un aquarium humain ou s’animent les danseurs de la Compagnie I’Instant. Une pièce audacieuse et superbe. ” – C.D.
LES SAISONS DE LA DANSE – 03.1999 Réponse à nu
“ (…) Manger La Lumière, composé par les bandes-son de Frédéric Bailly, le pinceau de Robert Renard, quelques mots empruntés a Christian Bobin et la chorégraphie de Michaël d’Auzon. Cette chorégraphie témoigne d’un appétit de vivre fulgurant. Manger la vie, dévorer la beauté, avaler la lumière. C’est une danse folle qui suit chaque mouvement lumineux et sonore. Tant et si bien que les corps sont mis a rude épreuve : ils suivent chaque éboulement, chaque rupture, d’accélérations en immobilités. Dérèglements, dysfonctionnements, toutes les dimensions deviennent floues. Les bruits deviennent matière. On passe d’un univers de fête foraine aux lampions colorés, de cris d’enfants et d’orgue de barbarie, a des corps convulsés, secoués de mouvements autistiques. Batailles contre des menaces invisibles. C’est un spectacle cinématographique et pictural où dominent les émotions, les pulsions. “ La vie. la beauté ne se possèdent pas, elles sont trop brûlantes pour cela ”. Dans la lumière oblique, un homme et une femme, nus, enlacés, dansent tout contre la toile disposée en fond de scène. lIs semblent expérimenter cette idée et a leur tour se consumer. ” – Marie-Gaëlle Breton
L’EST REPUBLICAIN – 11.01.1999 Les murs ont la parole
« La création de Michaël d’Auzon met le Ballet National de Nancy et de Lorraine au pied du mur. Pour le faire rebondir. Création mondiale du jeune chorégraphe Michaël d’Auzon, ancien danseur de la compagnie nancéienne, » Manger la lumière » (…). Magnifiquement mis en lumière, dans un beau décor de Robert Renard, ce ballet est d’une grande force, tant dans le propos que dans sa mise en espace. Notre vie ne nous appartient pas, mais elle laisse des traces, comme les coulures sur un vieux mur. » – Didier Hemardinquer